Cros 1997

L’innovation en éducation et formation. Note de synthèse

1. Références

• Référence complète APA : Cros, F. (1997). L’innovation en éducation et formation. Note de synthèse. Revue française de pédagogie, 118, 127-156.

• Auteur(s) : Françoise Cros

• Revue : Revue française de pédagogie

2. Copies

• Copie en ligne : https://www.persee.fr/doc/rfp_0556-7807_1997_num_118_1_1181

• Copie locale : Fichier:Cros 1997.pdf

• Copie physique :

3. Mots-clés

• innovation

4. Abstract

Pas d'abstract.

Extrait : "Pour cette note de synthèse, nous avons préféré, dans un premier temps, présenter les travaux théoriques les plus saillants menés en sciences sociales sur l'innovation en général et nous demander comment ces travaux ont pu nourrir la réflexion sur l'innovation en éducation et en formation. Volontairement, nous les avons regroupés en disciplines qui découpent le champ et conduisent à une compréhension fine mais chaque fois parcellaire du processus innovateur. Dans une seconde partie, nous aborderons l'innovation en éducation et en formation par les travaux des chercheurs en éducation, ..."

5. Résumé (facultatif)

Introduction

• Historique
  • "le terme est utilisé dès le XIIIe siècle
  • "On le retrouve plus fréquemment au XVIIIe siècle dans un sens particulier : « Innovation : introduction de quelque nouveauté dans une coutume, dans un usage, dans un acte. Il ne faut point faire d'innovation. Les innovations sont dangereuses. Jusqu'au 20e siècle, la connotation est négative, l'innovation est vue comme un danger pour l'ordre social.
  • Il faut attendre les années 1960 pour que le terme prenne un sens positif, "voire injonctif", notamment sous l'influence de l'économie et des théories de Schumpeter (1965)
• Définir l'innovation
  • Ecarte les travaux qui s'intéressent à l'innovation par son objet (l'ordinateur, la méthode globale, ...), pour favoriser l'étude du processus
  • "Nous avons collecté plus de 300 définitions de l'innovation au cours des repérages de la banque de données bibliographiques sur les innovations en éducation et en formation (Cros, 1996a)."
  • Définition retenue : "définition de West et Altink (1996) qui résume les points communs rencontrés à travers les diverses définitions : « une nouveauté (absolue ou simplement en regard du lieu d'adoption) ; une composante d'application (c'est-à-dire pas seulement des idées mais leur application) ; une intention d'amélioration (qui distingue les innovations du changer pour changer ou du sabotage délibéré) et une référence au processus de l'innovation » (1)."

L'INNOVATION EN EDUCATION ET EN FORMATION : APPROCHES SPÉCIFIQUES

• "foisonnement de productions hétéroclites" que F. Cros subdivise en 8 parties

Quelques modèles plus théoriques sur l'innovation à l'école

• Havelock_1969 : "analyse des ouvrages sur le changement et l'innovation planifiée dans laquelle il présentait trois modèles ou « perspectives » prédominants auxquels il donna les noms de « recherche, développement, diffusion » ; « interaction sociale » et « solution de problème ».
• Huberman_1973 reprend ces 3 modèles :
  • le modèle de recherche et développement puis diffusion (RDD) se présente selon une progression logique de la découverte à l'utilisation.
  • le modèle de la résolution de problème où le destinataire participe directement aux solutions, avec souvent une aide extérieure ;
  • le modèle d'interaction sociale insiste sur la circulation des messages d'une personne à l'autre, d'un système à l'autre. Il s'agit bien d'un processus de communication sociale.
• Huberman_1973 distingue trois manières d'intervenir auprès des acteurs :
  • une approche « empirique-rationnelle » qui suppose les personnes raisonnables et susceptibles de suivre leur intérêt
  • une approche « normativo-rééducative » qui tend vers une modification des valeurs et des attitudes
  • une approche « coercitive » qui utilise les sanctions politiques, économiques ou de nature institutionnelle.
• Huberman_1973 distingue aussi trois types de « produits » :
  • les matériels (auxquels appartient le manuel scolaire)
  • les « conceptuels », c'est-à-dire le changement de programme ou de méthodes d'enseignement
  • les changements dans « les relations interpersonnelles » c'est-à-dire dans les rôles réciproques des enseignants et des élèves.
• Huberman_1973 "émet ensuite des hypothèses sur les facteurs susceptibles d'intervenir dans le peu de changement du système éducatif, facteurs exogènes

de résistance, facteurs endogènes et facteurs de limitation (résistance au changement)