Romainville 2010
Problèmes de pédagogie relatifs à l'enseignement supérieur
1. Références
- Référence complète APA : ROMAINVILLE, M., (2010). Problèmes de pédagogie relatifs à l'enseignement supérieur. Syllabus du EDUC-E609, Bruxelles : PUB.
- Auteur(s) : Marc Romainville
2. Copies
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3. Mots-clés
4. Quart de couverture
5. Table des matières (facultatif)
6. Résumé personnel (facultatif)
Introduction
- L'intérêt pour la PU est récent.
- Raisons justifiant cet intérêt tardif (p. 4) :
une tradition de dépréciation du discours pédagogique le poids de la liberté académique la suprématie de la recherche sur l'enseignement la peur de devoir changer ses méthodes la vision transmissive de l'enseignement la difficulté de se regarder soi-même fonctionner
- Malgré ça, le cours ne pourra pas tout traiter -> fil rouge = l'échec dans le supérieur de masse.
1. La massification
- Le 20e siècle a vu un accroissement du nbre d'étudiants, explosive à partir des années 60.
- A l'échelle mondiale : 13 millions d'étudiants du supérieur en 1960, 82 en 1985 et 100 millions prévus en 2025.
- En Europe, les effectifs ont été multipliés par onze en 40 ans.
- Belgique : 25.000 étudiants environ en 1957, 116.000 en 1992 (x5). Stabilisation et même léger déclin dans les années 1990. (NB. EU : les chiffres du CREF montrent que la croissance reprend autour de l'an 2000).
- On passe dès lors d'un enseignement à une élite (moins de 15% des jeunes) à un enseignement de masse. Trow_1973 est le premier à utiliser le terme "enseignement de masse". L'étudiant n'est désormais plus l'"héritier" décrit par Bourdieu_Passeron_1964.
- La massification ne s'explique pas par l'augmentation de jeunes de 18-20 ans mais par l'accroissement constant du taux d'accès au supérieur.
- Cet accroissement du taux d'accès est dû à une série de facteurs :
- en Belgique, absence de filtres à l'entrée;
- croissance du taux de scolarisation dans le secondaire;
- accès croissant des filles aux études supérieures;
- demande sociale croissante pour le supérieur;
- politique volontariste des états (soit pour des raisons de compétitivité, soit de justice sociale)
2. L'échec dans la transition
- L'échec ne date pas d'hier : cf. création d'une année de propédeutique en France en 1948.
- Suite à la massification cependant, le phénomène devient un problème majeur pour 4 raisons au moins :
- demande sociale ./. supérieur;
- politique d'élévation du niveau de sortie;
- poids de l'échec dans les finances publiques;
- souci de démocratisation.
- Quelques chiffres :
- OCDE : un tiers des nouveaux inscrits quitte l'unif sans aucun diplôme.
- France : 40% des inscrits n'auront pas leur diplôme. Seul 60% des étudiants du 1er cycle atteindront le MA.
- Suisse : 25-30% des inscrits n'auront pas leur diplôme.
- Belgique : taux d'échec des primoarrivants en 1e année d'unif = 60%. Relativement stable, voire en hausse, alors que l'arrivée des filles (plus performantes) et le succès des filières à taux de réussite plus élevé devrait mener à une baisse de l'échec. Dans les Hautes Ecoles, le taux d'échec des filières longues est identique aux unifs, et reste à 56% pour les études en 3 ans, avec d'importantes variations selon la catégorie. Globalement ceci dit, 62% des étudiants entrés dans le supérieur sortiront avec un diplôme ou l'autre, et le nombre de diplômés du supérieur en Belgique nous place dans le peloton de tête européen.
3. Une (trop) lente démocratisation
7. Voir aussi