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Une bonne intro générale aux grilles d'évaluation critériée, incluant la justification de leur intérêt, la façon de les construire et un exemple concret (avec grille fournie en annexe).
Deux autres points intéressants :
* une version du triangle de l'évaluation de [[Pellegrino_Chudowsky_et_al_2001]]
* un parallèle potentiellement très parlant pour les enseignants-chercheurs entre évaluation et démarche de recherche :
"Il est intéressant d’aller un peu plus loin et de dresser un parallèle entre le processus de recherche qualitative et le processus d’évaluation des apprentissages, justement pour clarifier d’où provient la subjectivité présente en évaluation et comment la maîtriser. D’abord, on peut envisager l’étape de la clarification des apprentissages à évaluer comme un parallèle de la formulation de la problématique et des questions de recherche. Ensuite, on peut envisager l’étape d’observation des apprentissages comme un parallèle du choix et de l’application d’une méthodologie en recherche. Finalement, l’étape d’interprétation peut correspondre à l’analyse des données recueillies en recherche qualitative. Ainsi, en recherche qualitative, on cherche généralement à maîtriser la subjectivité lors de l’interprétation des données de façon à garantir un haut niveau de fiabilité, soit une interprétation constante de ces résultats quelles que soient les circonstances ou les personnes qui formulent l’interprétation (Denzin, 2002 ; Denzin & Lincoln, 1998 ; Eisner, 1991 ; Kirk & Miller, 1986 ; Maxwell, 1992 ; Miles & Huberman, 1984). Il sera essentiel de faire de même avec l’interprétation de la preuve d’apprentissage en évaluation. Autrement, le jugement porté par l’enseignant pourra varier considérablement d’un étudiant à l’autre, que ce soit en ce qui a trait à ce qui est examiné par l’enseignant (par exemple, exactitude des faits, cohérence de l’argumentation, etc.) ou encore le niveau à atteindre par les étudiants.
En recherche qualitative, une approche visant à réduire la subjectivité lors de l’interprétation des données recueillies consiste à introduire des instruments ou des procédures permettant de réduire la marge de manœuvre de la personne qui interprète les données ou encore à stabiliser son interprétation (à ce sujet voir Bogdan & Biklen, 1998 ; Denzin, 2002 ; Denzin & Lincoln, 1998 ; Hill, Thompson, & Williams, 1997 ; Huberman & Miles, 1994 ; Lessard-Hébert, Goyette, & Boutin, 2001 ; Miles & Huberman, 1984 ; Poupart, 1997 ; Savoie-Zajc, 2000 ; Silverman, 2001 ; Yin, 1994). On parle alors de mesures visant à instaurer une forme « d’objectivité procédurale » (procedural objectivity) (Eisner, 1991). Il ne s’agit pas de prétendre à l’objectivité pure mais plutôt de réduire la tendance à la subjectivité inhérente aux situations d’interprétation de phénomènes humains par des êtres humains. Les grilles critériées peuvent justement être utilisées à cette fin."


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== 6. Voir aussi ==
== 6. Voir aussi ==

Version du 27 décembre 2013 à 11:51


Réduire la subjectivité lors de l’évaluation des apprentissages à l’aide d’une grille critériée : repères théoriques et applications à un enseignement interdisciplinaire

1. Références

  • Référence complète APA : Berthiaume, D., David, J., & David, T. (2011). Réduire la subjectivité lors de l’évaluation des apprentissages à l’aide d’une grille critériée : repères théoriques et applications à un enseignement interdisciplinaire. Revue internationale de pédagogie de l’enseignement supérieur, 27-2.



2. Copies

  • Copie physique :


3. Mots-clés



4. Abstract

Bon nombre d’enseignants s’entendent sur le fait que la partie la plus difficile de l’évaluation des apprentissages des étudiants est l’interprétation du rendu de ceux-ci, que cette production soit écrite ou orale. En effet, les enseignants doivent alors analyser la « preuve d’apprentissage » fournie par les étudiants et attribuer une valeur à cette « preuve ». C’est à ce moment que la subjectivité implicite dans le processus d’évaluation des apprentissages prend forme, compliquant considérablement le processus. L’enseignant, devant filtrer quantité d’informations pour arriver aux éléments de cette « preuve », peut alors se laisser influencer par des facteurs ou des dimensions qui n’ont rien à voir avec les apprentissages visés par l’évaluation. Mais cette subjectivité est inévitable puisqu’il s’agit d’êtres humains évaluant des phénomènes humains ; à moins d’adopter une posture épistémologique purement positiviste, il est impossible de ne pas observer un phénomène humain sans le relier à ses propres connaissances et/ou croyances (Berger & Luckmann, 1966 ; Guba, 1990 ; Schutz, 1973). C’est la raison pour laquelle d’aucuns se sont penchés sur des instruments ou des procédures d’analyse ou d’évaluation permettant de réduire cette subjectivité (Denzin, 2002 ; Guba & Lincoln, 1998 ; Maxwell, 1992 ; Miles & Huberman, 1984, 1994 ; Patton, 2002 ; Savoie-Zajc, 2000 ; Silverman, 2001 ; Smith, 2003) ; on cherchera ainsi à rendre le processus interprétatif sous-jacent à l’évaluation davantage objectif en permettant à l’enseignant d’être moins sujet à se laisser distraire par des variables non-essentielles. C’est le cas des grilles critériées (rubrics en anglais) (Stevens & Levi, 2005) qui permettent de mieux définir les critères d’évaluation et même les indicateurs ou niveaux de performance correspondant aux divers critères, et ainsi réduire la subjectivité de l’enseignant lors de l’interprétation des rendus étudiants.

2Dans le cadre de cet article, les caractéristiques des grilles critériées seront présentées, de même que la façon de les construire. Deux enseignants expliquent comment ils ont utilisé de telles grilles pour un enseignement conduit ensemble à l’Université de Lausanne et quel a été l’impact sur le processus d’évaluation, sur leur enseignement et sur l’apprentissage de leurs étudiants.



5. Résumé (facultatif)

Une bonne intro générale aux grilles d'évaluation critériée, incluant la justification de leur intérêt, la façon de les construire et un exemple concret (avec grille fournie en annexe).

Deux autres points intéressants :

  • une version du triangle de l'évaluation de Pellegrino_Chudowsky_et_al_2001
  • un parallèle potentiellement très parlant pour les enseignants-chercheurs entre évaluation et démarche de recherche :

"Il est intéressant d’aller un peu plus loin et de dresser un parallèle entre le processus de recherche qualitative et le processus d’évaluation des apprentissages, justement pour clarifier d’où provient la subjectivité présente en évaluation et comment la maîtriser. D’abord, on peut envisager l’étape de la clarification des apprentissages à évaluer comme un parallèle de la formulation de la problématique et des questions de recherche. Ensuite, on peut envisager l’étape d’observation des apprentissages comme un parallèle du choix et de l’application d’une méthodologie en recherche. Finalement, l’étape d’interprétation peut correspondre à l’analyse des données recueillies en recherche qualitative. Ainsi, en recherche qualitative, on cherche généralement à maîtriser la subjectivité lors de l’interprétation des données de façon à garantir un haut niveau de fiabilité, soit une interprétation constante de ces résultats quelles que soient les circonstances ou les personnes qui formulent l’interprétation (Denzin, 2002 ; Denzin & Lincoln, 1998 ; Eisner, 1991 ; Kirk & Miller, 1986 ; Maxwell, 1992 ; Miles & Huberman, 1984). Il sera essentiel de faire de même avec l’interprétation de la preuve d’apprentissage en évaluation. Autrement, le jugement porté par l’enseignant pourra varier considérablement d’un étudiant à l’autre, que ce soit en ce qui a trait à ce qui est examiné par l’enseignant (par exemple, exactitude des faits, cohérence de l’argumentation, etc.) ou encore le niveau à atteindre par les étudiants.

En recherche qualitative, une approche visant à réduire la subjectivité lors de l’interprétation des données recueillies consiste à introduire des instruments ou des procédures permettant de réduire la marge de manœuvre de la personne qui interprète les données ou encore à stabiliser son interprétation (à ce sujet voir Bogdan & Biklen, 1998 ; Denzin, 2002 ; Denzin & Lincoln, 1998 ; Hill, Thompson, & Williams, 1997 ; Huberman & Miles, 1994 ; Lessard-Hébert, Goyette, & Boutin, 2001 ; Miles & Huberman, 1984 ; Poupart, 1997 ; Savoie-Zajc, 2000 ; Silverman, 2001 ; Yin, 1994). On parle alors de mesures visant à instaurer une forme « d’objectivité procédurale » (procedural objectivity) (Eisner, 1991). Il ne s’agit pas de prétendre à l’objectivité pure mais plutôt de réduire la tendance à la subjectivité inhérente aux situations d’interprétation de phénomènes humains par des êtres humains. Les grilles critériées peuvent justement être utilisées à cette fin."


6. Voir aussi