Vermandele Plaigin et al 2010
Profil des étudiants entamant des études universitaires et analyse des choix d’études
1. Références
- Référence complète APA : Vermandele, C., Plaigin, C., Dupriez, V., Maroy, C., Van Campenhoudt, M., Lafontaine, D. (2010). Profil des étudiants entamant des études universitaires et analyse des choix d'études. Les Cahiers de Recherche en Éducation et Formation, n° 78.
- Auteur(s) : Catherine Vermandele, Charles Plaigin, Vincent Dupriez, Christian Maroy,
Maud Van Campenhoudt et Dominique Lafontaine
2. Copies
- Copie électronique en ligne : http://uclouvain.be/319954.html
- Copie électronique locale : Fichier:Vermandele Plaigin et al 2010.pdf
- Copie physique CP :
- Copie physique en bibliothèque :
3. Mots-clés
4. Quart de couverture
Cet article a pour objectif de développer, à partir d’une base de données inédite portant sur les étudiants s’inscrivant pour la première fois en première année à l’université en Belgique francophone, une étude socio-graphique du profil de ces étudiants et de leurs choix d’études, en prenant en compte plusieurs variables sociologiques et académiques : le sexe, le niveau de diplôme des parents, le statut de boursier et diverses variables décrivant le parcours scolaire antérieur. Il s’agit notamment de mesurer l’écart qui nous sépare d’une situation parfaite d’« égalité des chances » d’accès aux études universitaires, où la répartition des étudiants selon le domaine ou le secteur d’études serait indépendante des « variables héritées » liées au sexe ou aux origines sociales.
5. Table des matières (facultatif)
6. Résumé personnel (facultatif)
Etude descriptive. Données sur les étudiants primo-arrivants de quatre universités (UCL, ULg, ULB et UMH) pour 4 années (1997-1998, 2001-2002 et 2008-2009).
Quelques résultats :
- Les filles choisissent plus souvent les sc. de la santé et les sc. humaines et sociales que les garçons; c'est l'inverse pour les sciences (genre). Ceci cache cependant des différences par filières : en sc. humaines, les filles sont largement majoritaires en psychologie et les garçons en gestion/économie.
- Le nombre de filles entrant à l'université a augmenté entre les années 70 et 90 mais s'est stabilisé vers 2000 autour de 53%.
- Niveaux d'études des pères et des mères : une majorité des étudiants (60-70%) a des parents issus du supérieur. Les étudiants dont les parents ont un diplôme primaire sont moins de 5% (reproduction sociale). Les pères ont plus souvent un diplôme universitaire et les mères un diplôme supérieur non universitaire. On notera qu'en 2008, il y avait encore 18% de diplômés du primaire dans la population générale en communauté française -> à l'unif, il y a sous-représentation des parents avec diplôme primaire et sur-sous-représentation des parents avec diplôme supérieur.
- Il y a bien une hausse globale du niveau d'instruction de la population générale, mais pas de démocratisation pour autant : "L’amélioration du niveau d’instruction de la population
de référence ne semble donc pas avoir induit, bien au contraire, un élargissement de l’accès à l’université aux jeunes dont les parents ne sont pas diplômés du supérieur."
- Niveau d’études des parents et genre : les parents des garçons sont plus diplômés que les parents des filles. Explication potentielle : "Ce phénomène s’explique peut-être en partie par le fait que les filles ont une meilleure réussite scolaire que les garçons dans l’enseignement obligatoire et que les familles moins favorisées culturellement sont sans doute davantage enclines à n’envoyer leurs enfants à l’université que si les résultats scolaires sont suffisamment bons et, par conséquent, voient un peu plus fréquemment leurs filles que leurs garçons poursuivre des études universitaires."
- Choix d'études et niveau d’études des parents : plus les parents sont diplômés et plus l'étudiant choisit une filière prestigieuse (sciences médicales, sciences de l'ingénieur ou sc économiques/gestion). A l'inverse, il y a plus d'étudiants aux parents peu diplômes en philo et lettres, infocom ou psychologie. Il y a encore des différences entre les filières de ces domaines (médecine est plus élitiste / moins démocratique que d'autres filières des sciences de la santé).
- Type d’enseignement secondaire : plus de 90% des étudiants sortent de l'ens général belge. Ceci est évidemment corrélé au niveau d'études des parents : les parents des élèves du secondaire général sont plus diplômes que les élèves du secondaire technique ou artistique.
- Formation en mathématiques et langues anciennes (latin) :
- Les filles qui entrent à l'unif ont eu globalement un niveau de formation en mathématiques moins poussé que leurs collègues masculins (une inégalité qui se constate déjà dans le secondaire).
- Le fait d'avoir fait des maths fortes est également corrélé à moins de redoublement.
- Le fait d'avoir fait des maths fortes est également corrélé au niveau d'études des parents. Idem pour le latin.
- "plus les jeunes ont suivi une formation poussée en mathématiques, moins ils s’orientent vers le secteur des sciences humaines et sociales" (exception : sc éco / gestion)
- plus les jeunes ont suivi une formation poussée en mathématiques, plus ils s’orientent vers le secteur des sciences
- pas de corrélation avec le nbre d'heures de math en revanche pour le choix des sciences de la santé
- "Quel que soit le niveau de la formation en mathématiques, les étudiants et étudiantes qui ont suivi des cours de langues anciennes jusqu’à la fin de leurs études secondaires ont davantage tendance à s’orienter vers le secteur des sciences humaines et sociales, et plus spécifiquement vers les domaines de philosophie et lettres et de sciences juridiques, que leurs condisciples sortis d’une section sans langues anciennes"
7. Voir aussi